A QUI PROFITE LE FLOU ?





À qui profite le flou ?

Lors d’une étude que nous avons effectuée en mai-juin 2009, en réponse à la question « Qu’est-ce qu’une bonne décision ? », la qualité la souvent plus citée a été la clarté ; non pas que la clarté suffise à assurer le succès d’une opération, mais elle doit en être un préalable, un élément essentiel et permanent.

Alors, pourquoi autant de flou et aussi souvent ?

1- parce qu’il permet au décideur de cacher son absence d’esprit stratégique ou de vision, son manque de détermination ;
2- parce qu’il permet au décideur de conserver son pouvoir de décision intact devant les questions, réactions ou critiques de ses collaborateurs;
3- et surtout, parce que le décideur peut changer d’avis sans avoir à se désavouer… et garder ainsi toutes les options ouvertes, toute sa marge de manoeuvre, le plus longtemps possible.

Cependant, ce flou « non artistique » peut se retourner contre son auteur : que va-t-il se passer en cas de problèmes dans l’exécution de la décision prise ? 
Le fameux : « Débrouillez-vous ! » ? « Vous êtes payé pour ça…» ? Ou encore « C’est votre problème» ?

Dans ce type de situation, la décision n’est généralement « sauvée » que lorsque le ou les collaborateurs « décident » de la rectifier, avec ou sans la participation et/ou consentement du décideur.

Mais ce positionnement du respect fondé sur le statut de chacun ne se limite pas à l’entreprise. On le retrouve la vie quotidienne lorsque des intérêts divergents sont en cause : piétons/automobilistes, jeunes/seniors, acheteurs/fournisseurs, barmen/consommateurs, etc.

Quels sont donc les aspects du fonctionnement d’une entreprise dont un décideur doit être conscient dans notre pays ? Ce n’est pas toujours facile de les appréhender, même pour des Français… mais il peut être utile de les noter.


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